Choisir entre SARL et auto-entreprise
Vous êtes entrepreneur et vous hésitez entre créer une SARL ou une auto-entreprise ? La société à responsabilité limitée représente plus de la moitié des sociétés existantes en France. Le régime de la micro-entreprise, anciennement auto-entreprise, quant à lui, a tout pour séduire et est fortement plébiscité par les créateurs d’entreprise. Chaque statut possède ses propres spécificités. Cet article vous présente toutes les informations utiles qui vont vous aider à faire le meilleur choix selon votre situation.
Les formalités de création
Les règles de fonctionnement
Les obligations comptables
Le régime fiscal et social
Tableau récapitulatif

Les formalités de création
La constitution d’une micro-entreprise
Les formalités administratives de création d’une micro-entreprise sont simples et gratuites. Aucun apport de capital n’est exigé.
C’est l’idéal si le budget de départ est limité ou encore pour expérimenter un projet solo, se lancer rapidement ou tester le potentiel économique du projet.
La création d’une SARL
Pour créer une SARL, il faut accomplir plusieurs démarches : rédiger les statuts, réaliser les apports, publier un avis de constitution, etc. Les formalités sont payantes.
Les associés doivent obligatoirement constituer un capital social.
Si vous souhaitez développer la société rapidement ou si les investissements de départ sont élevés, opter pour une SARL dès le début peut être judicieux.
Il est à noter que pour créer une SARL, il faut être au moins deux personnes. En cas d’associé unique, il existe une variante appelée EURL.
Les règles de fonctionnement
Le fonctionnement de l’auto-entreprise
Dans une micro-entreprise, l’entrepreneur prend seul toutes les décisions affectant l’entreprise. Il dispose d’une grande liberté dans la gestion de son affaire.
Toutefois, en cas de dettes, il est engagé de manière illimitée sur ses biens personnels (hors résidence principale) et professionnels.
De même, sachez que le chiffre d’affaires est soumis à un plafond. Les seuils annuels à ne pas dépasser sont de 176 200 € HT pour les activités de vente et de 72 500 € HT pour les prestations de service.
Le fonctionnement d’une SARL
Ses règles de fonctionnement sont encadrées par la loi.
Une assemblée générale ordinaire doit se tenir annuellement.
Le gérant a le pouvoir d’agir au nom et pour le compte de la société sauf limitations statutaires.
La SARL attire pour le cadre juridique sécurisant qu’elle offre aux associés. Sauf cas exceptionnel, leur responsabilité est limitée au montant de leurs apports. En cas de litige, leurs biens personnels ne peuvent être saisis.
C’est la forme juridique idéale si vous souhaitez dissocier vos biens personnels de votre patrimoine professionnel.
Les obligations comptables
La comptabilité en auto-entreprise
Les livres comptables et les comptes annuels ne sont pas exigés. Seul un registre des recettes est requis. Le registre des achats n’est obligatoire que pour certaines activités.
Concernant la TVA, les micro-entreprises bénéficient de la franchise en base de TVA qui les dispense de déclarer et de payer cette taxe. Cependant, elles ne pourront ni la déduire ni la récupérer.
De même, l’auto-entrepreneur ne peut ni déduire ses charges ni amortir son matériel.
Les obligations comptables d’une SARL
Une SARL doit réaliser une comptabilité régulière, tenir à jour les livres comptables obligatoires et établir les comptes annuels.
Le gérant est tenu de déposer au greffe du Tribunal de commerce les résultats annuels.
Le régime fiscal et social
Le régime des micro-entreprises
Pour en bénéficier, les plafonds de CA ne doivent pas être dépassés.
L’auto-entrepreneur est soumis au régime micro-social simplifié. Les cotisations sociales sont payées par mois ou par trimestre. Le montant dû est en fonction du CA, par l’application d’un taux forfaitaire. Si le CA est nul, il n’y a aucune cotisation à payer.
Concernant l’imposition, c’est le régime micro-fiscal qui s’applique avec le barème progressif de l’impôt sur le revenu (IR) après abattement forfaitaire sur le CA. Avec le dispositif de prélèvement à la source, l’impôt est réglé sous forme d’acomptes prélevés chaque mois ou chaque trimestre sur le compte.
Autrement, le micro-entrepreneur peut opter pour le versement libératoire sous certaines conditions. L’impôt est alors payé de manière forfaitaire en même temps que les cotisations sociales.
Le régime fiscal et social d’une SARL
La SARL est soumise de plein droit à l’impôt sur les sociétés (IS). Les rémunérations des dirigeants ainsi que leurs charges sociales sont déductibles.
Dans certains cas, il est possible d’opter pour le régime des sociétés de personnes.
Concernant le régime social, le gérant minoritaire/égalitaire relève du régime général de Sécurité sociale, s’il est rémunéré.
Le gérant majoritaire a le statut de travailleur indépendant. Il est affilié à la Sécurité sociale pour les indépendants.
Tableau récapitulatif

Les deux formes juridiques présentent chacune des avantages et des inconvénients. Vous pouvez migrer vers une SARL : pour sécuriser votre patrimoine personnel, intégrer d’autres associés, si le seuil de CA a été dépassé, si les charges deviennent trop importantes, etc.