Quel est le meilleur statut pour lancer un “side project” ?
Publié le 23 juin
par Aurore Rimbod
Relu
4 min. de lecture
Publié par Aurore Rimbod
Relu par Amandine Dujardin
4 min
Vous avez décidé de vendre les légumes de votre potager au marché le dimanche matin ? De développer une application innovante avec des ami·es et de la commercialiser ? Quelle que soit la nature de votre side project, vous devrez passer par la case “création d’entreprise”. Et pour cela, vous aurez besoin de choisir le statut juridique le plus adapté à votre side project. Ce guide est là pour vous aider.
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Qu’est-ce qu’un side project ?
Le side project consiste en un projet personnel ou professionnel en parallèle du travail principal. Il s’agit d’une activité ou un projet que l’on développe en dehors de son emploi principal ou de ses études, souvent sur son temps libre.
Le développement d’un side project permet de tester une idée d’entreprise ou de générer un complément de revenus. La pression financière s’avère moindre puisque le travail principal de l’entrepreneur lui rapporte des revenus.
Ce projet naît souvent d’un intérêt personnel, d’une envie de se lancer un défi, d’explorer un domaine ou d’apprendre une nouvelle compétence. Il peut se développer seul ou à plusieurs, rester un hobby ou grandir jusqu’à devenir l’activité principale.
Un side project qui fonctionne peut permettre ensuite de s’y consacrer entièrement, soit à la fin de ses études soit en quittant son travail principal.
Mais dans un premier temps, et pour lui permettre de voir le jour, il est essentiel de choisir un statut juridique. C’est grâce à lui que l’immatriculation de l’entreprise pourra ensuite avoir lieu.
Shine a rédigé le guide ultime pour faire le bon choix de statut juridique !
Quel statut d’entreprise pour lancer son side project ?
Que vous soyez étudiant·e, fonctionnaire ou salarié·e, lancer un side project nécessite obligatoirement de créer une entreprise.
Le meilleur statut juridique pour lancer un side project dépend de plusieurs facteurs : vos objectifs, les revenus attendus ou encore le niveau de risque.
📌 Voici les formes juridiques adaptés à un side project :
La micro-entreprise : le plus populaire pour un side project
La micro-entreprise est l’option la plus populaire pour créer un side project en solo.
Les avantages à créer une micro-entreprise pour son side project sont nombreux :
la simplicité de création ;
les charges relativement faibles ;
et surtout une comptabilité très allégée.
En revanche, vous devrez veiller à rester sous le seuil de chiffre d’affaires de 77 700 € HT actuellement. Si vous le dépassez, vous passerez automatiquement en entreprise individuelle et vos responsabilités seront plus importantes.
Autre point capital à prendre en compte à propos de la micro-entreprise : ce statut ne vous permet pas de déduire vos charges réelles puisque vous profitez d’un abattement fiscal de façon automatique.
Pour qui ? 🔎
Ce statut est idéal pour tester une idée de business et pour éviter un maximum de démarches administratives. Mais attention : certaines activités sont interdites en micro.
Entreprise individuelle : l’option idéale pour un chiffre d’affaires illimité
L’entreprise individuelle classique représente également une bonne option pour un side project en solo.
L’absence de plafond de chiffre d’affaires et le caractère plus “professionnel” du statut par rapport à la micro-entreprise représentent ses atouts principaux. Les formalités seront plus légères qu’en société, même bien plus importantes qu’en micro-entreprise.
📌 Exemple : vous devrez tenir des livres comptables (livre journal, grand livre, livre d’inventaire) et établir des comptes annuels.
Enfin, notez qu’il sera impossible de s’associer en EI. Pour cela, vous devrez passer d’une EI à une société.
Pour qui ? 🔎
Nous vous recommandons ce statut si vous comptez dépasser le seuil de CA et que votre projet présente peu de risques financiers.
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SASU/EURL : les sociétés unipersonnelles sont-elles adaptées à la création d’un side project ?
Les sociétés unipersonnelles (SASU ou EURL) permettent de démarrer un side project solo tout en conservant la possibilité de s’associer ultérieurement.
De plus, elles confèrent au créateur ou à la créatrice un maximum de crédibilité auprès des tiers, offrent la possibilité de s’associer ultérieurement et de déduire fiscalement les frais engagés dans le cadre de l’activité.
La SASU offre également beaucoup de souplesse en matière de gestion et de rédaction des statuts.
Le bémol de ces deux statuts pour les side projects, ce sont leurs charges sociales élevées et les formalités de fonctionnement complexes.
Pour qui ? 🔎
Ces statuts sont adaptés si vous visez un développement important avec une association future et/ou si l’activité présente un risque financier. Mais ils sont à privilégier pour la gestion d’une entreprise à temps complet.
SAS/SARL : les formes juridiques pour créer un side project à plusieurs
Les sociétés pluripersonnelles (SAS et SARL) permettent de s’associer dès la création de l’entreprise. Elles renvoient une image sérieuse auprès des client·es, des investisseurs et des banques. Et comme la SASU et l’EURL, elles vous permettront de déduire fiscalement vos frais professionnels.
Les limites de la SAS et de la SARL : elles nécessitent des formalités très importantes, leur fonctionnement est coûteux et il peut s’avérer très compliqué de gérer un business à plusieurs en parallèle de son travail.
Pour qui ? 🔎
Ces statuts sont adaptés si vous visez un développement important et que vous voulez vous associer dès le départ. Mais ils sont à privilégier pour la gestion d’une entreprise à temps complet.
Récapitulatif des statuts juridiques pour un side project
Le régime juridique de l’entreprise à créer pour un side project dépend des objectifs que vous avez. Voici un tableau récapitulatif :
Les statuts juridiques pour créer un side project
Statut | Avantages | Limites | Type de side project |
|---|---|---|---|
Micro-entreprise | - Simplicité de création | - Plafond de chiffre d’affaires | Un side project pour générer des compléments de revenus. |
Entreprise Individuelle (EI) | - Pas de plafond de CA | - Obligations comptables plus importantes qu’en micro-entreprise | Un side project qui génère un chiffre d’affaires supérieur au seuil de CA de la micro. |
EURL ou SASU | - Déductibilité des frais | - Création et gestion coûteuses | Un side project ambitieux, avec des frais importants ou nécessitant une association à terme. |
SARL ou SAS | - Gestion du projet avec d’autres personnes | - Création et gestion coûteuses | Un side project ambitieux, avec des frais importants ou nécessitant une association dès le départ. |
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