Ouverture d’un cabinet d’orthophoniste : le guide complet
Les orthophonistes font partie des professionnels de santé prisés. Pourtant, ils se font rares dans certaines régions de France ! En tant qu’orthophoniste fraîchement diplômé·e, ouvrir votre propre cabinet d’orthophoniste est donc une excellente idée. Pour vous installer en tant qu’orthophoniste libéral, vous devrez décrocher votre diplôme et suivre les étapes de ce guide.
1. Enregistrer votre diplôme d’orthophoniste
2. Réaliser une étude de marché
3. Établir un business plan
4. Remplir les différentes formalités légales
5. Choisir votre statut juridique
6. Ouvrir votre compte bancaire
Ouverture d’un cabinet d’orthophoniste : récap’

1. Enregistrer votre diplôme d’orthophoniste
Vous voilà diplômé·e en orthophonie ? 🎓
Dans un premier temps, il faut récupérer votre attestation. Votre diplôme est indispensable pour réussir à franchir les prochaines étapes. Et puis, vous en aurez toujours besoin pour agrémenter votre futur bureau, n’est-ce pas ?
Une fois en votre possession, vous devez faire valider votre diplôme à la Division territoriale de l’Agence Régionale de Santé (DTARS). Dès lors, vous :
ferez votre apparition dans la liste départementale des orthophonistes ;
obtiendrez votre numéro professionnel ;
recevrez votre carte professionnelle.
Qu’en est-il des diplômes étrangers ?
Les étudiant·es étranger·es doivent se faire reconnaître auprès de la Direction régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion sociale.
2. Réaliser une étude de marché
Les orthophonistes sont fortement plébiscités. Encore faut-il savoir où la demande est la plus forte. C’est dans ce sens que l’étude de marché est requise. Elle vous permet d’évaluer le potentiel des différentes localités ciblées.
Pour ce faire, vous êtes amené·e à évaluer :
les caractéristiques démographiques locales ;
le coût moyen d’une consultation d’orthophoniste ;
le niveau de la demande ;
la concurrence locale.
Bien que les orthophonistes ne constituent que 4 % des personnels de santé (dixit la Direction de la Recherche, des Études, des Évaluations et des Statistiques DRES), les grandes villes en sont saturées. Pour profiter d’une forte demande, il convient de viser des villes moins peuplées comme Tours, Valence ou Bayonne.
3. Établir un business plan
Une fois l’étude de marché réalisée, vous pouvez vous atteler à votre business plan. Il est question d’étudier les investissements dont vous aurez réellement besoin pour mettre votre cabinet en place. Les charges inhérentes à l’ouverture de votre cabinet concernent notamment :
les frais liés à la création ;
l’achat des équipements ;
les dépenses en marketing ;
et les dépenses annexes.
Il faudra aussi vous projeter sur la rentabilité de votre entreprise. Avec un business plan bien ficelé, vous êtes prêt·e à défendre votre projet auprès des organismes de financement.
🏜️
Les orthophonistes peuvent prétendre aux contrats incitatifs. L’État offre des subventions aux orthophonistes qui se dévouent à s’installer dans les déserts médicaux.
4. Remplir les différentes formalités légales
Le métier d’orthophoniste est soumis à des règles strictes, émanant du Code de la Santé. Avant l’ouverture de votre cabinet, vous devez réaliser :
L’inscription à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM)
L’inscription doit se faire au moins 1 mois avant votre installation et après l’obtention de votre numéro professionnel. Ainsi, vous bénéficierez d’une couverture en cas de maladie, de maternité ou de paternité. Vous pourrez également obtenir des fiches de soin préremplies avec votre numéro et votre adresse professionnelle.
La déclaration à l’URSSAF
Le délai appliqué est de 30 jours avant votre installation ou au plus tard 8 jours. L’inscription à l’URSSAF concrétise la création de votre cabinet. C’est à cette étape que vous entrerez en contact avec l’INSEE (pour l’obtention du numéro SIRET). L’URSAFF vous met également en lien avec les services fiscaux et la caisse de prévoyance sociale.
La validation d’affiliation à la CARPIMKO
Dès lors que vous êtes inscrit·e à l’URSSAF, vous pourrez recevoir les documents de confirmation d’affiliation venant de la CARPIMKO. Autrement, vous pouvez envoyer vous-même votre déclaration d’affiliation. Cette initiative accélère la procédure.
La souscription à une assurance en responsabilité civile professionnelle
Selon le Code de la santé publique (article L. 1142-2), l’assurance en responsabilité civile professionnelle est obligatoire pour tous les professionnels de santé libéraux. Chez Shine, nous disposons d’une offre d’assurance RC Pro qui s’adapte à vos besoins. Nous vous accompagnons dans les différentes démarches pour régulariser votre situation.
5. Choisir votre statut juridique
La législation appliquée au métier d’orthophoniste vous empêche de choisir la micro-entreprise.
Mais alors, quel statut choisir ?
Vous pouvez opter pour une Entreprise Individuelle, avec le statut libéral à Bénéfices Non Commerciaux. D’autres options sont possibles, comme la SELURL ou la SELASU. Pour travailler avec des associé·es, les statuts au choix sont la Société Civile de Moyen (SCM) et la Société d’Exercice Libéral À Responsabilité Limitée (SELARL).
6. Ouvrir votre compte bancaire
Un·e orthophoniste libéral·e n’est pas obligé·e d’ouvrir un compte bancaire professionnel. À vrai dire, tout dépend du statut juridique choisi. Cependant, nous vous conseillons vivement d’ouvrir un second compte pour ne pas mélanger vos flux bancaires personnels et professionnels.
Ouverture d’un cabinet d’orthophoniste : récap’
Pour récapituler, voici ce dont vous avez besoin de faire avant de vous installer :
vous enregistrer auprès de la DTARS ;
réaliser une étude de marché ;
établir un business plan ;
remplir les obligations qui incombent au métier conformément au Code de la santé ;
choisir votre statut juridique ;
ouvrir un compte bancaire distinct.
Vous hésitez entre l’ouverture d’un compte pro et l’ouverture d’un second compte personnel ? Pour vous aider à trancher, nous vous invitons à découvrir les avantages du compte pro.
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