Les 7 étapes de l’ouverture d’un cabinet d’ostéopathie
Vous rêvez de remettre les gens sur pieds et de soulager leurs douleurs ? Aucun doute, vous êtes fait·e pour être ostéopathe. Mais avant d’accueillir vos premier·e·s client·e·s dans votre cabinet flambant neuf et de vous joindre aux 36 861 ostéopathes déclaré⋅es en 2021, de nombreuses étapes vous attendent. Alors, comment ouvrir un cabinet d'ostéopathie sans fausses notes ? 🎶
1. Obtenir un diplôme en ostéopathie
2. Explorer le marché en détail
3. Vérifier la viabilité de son projet
4. Procéder à son installation
5. Effectuer les formalités administratives
6. Trouver sa patientèle
Ouvrir un cabinet d'ostéopathie : le récap’ !

1. Obtenir un diplôme en ostéopathie
Depuis 2017, l’ostéopathie est une profession réglementée et nécessite un diplôme reconnu par l’État.
Deux façons d’obtenir le titre :
1️⃣ Un diplôme obtenu après une formation de cinq ans suivie dans un établissement agréé par le ministère de la Santé (2660 heures) ;
2️⃣ Un diplôme universitaire ou DU interuniversitaire (DIU) de médecine manuelle-ostéopathie.
Cette seconde formation s’adresse aux médecins, kinésithérapeutes et infirmier·e·s qui veulent compléter leur cursus pour pratiquer l'ostéopathie.

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2. Explorer le marché en détail
Préparer une étude de marché
Cette première étape est déterminante. Elle permet de vérifier l'existence d’une opportunité dans la zone de chalandise envisagée.
Pour réaliser une étude de marché, il faut donc se poser quelques questions :
Combien de cabinets sont déjà implantés ?
Quels tarifs pratiquent-ils ?
Quels sont les besoins potentiels en ostéopathie de la population locale ?
Quelle est la taille de la population ?
Quel est le délai d'attente pour un rendez-vous ?
Quels sont les lieux d'implantation potentiels ?
Cette liste non exhaustive vous permet d’en savoir un maximum sur vos concurrent·es et le potentiel de votre activité.
Connaître la réglementation en vigueur
Comme pour toute installation d’entreprise, celle de votre cabinet d’ostéopathie doit respecter quelques obligations :
👉 Procéder à une déclaration auprès de l’ARS du département d’exercice
Une fois votre diplôme en poche, vous devez vous inscrire auprès de l’ARS.
Cette formalité est indispensable, que vous soyez indépendant⋅e ou salarié⋅e.
Elle permet d’obtenir un numéro ADELI qui vous donne le droit d’exercer sur le territoire français.
👉 Respecter les règles de sécurité
En tant que professionnel·le de santé, vous accueillez vos patient·e·s dans un Établissement Recevant du Public (ERP). Vous devez connaître et respecter les règles auxquelles ces établissements sont soumis. Il faudra notamment posséder un extincteur et installer une alarme incendie.
👉 Se conformer à la protection des données personnelles
En tant que professionnel·le de santé, vous êtes tenu·e de respecter la traçabilité et la confidentialité des informations détenues sur votre clientèle :
Identité ;
Coordonnées téléphoniques ;
Adresse des client·es.
Toutes les obligations sont consultables sur le site de la CNIL.
3. Vérifier la viabilité de son projet
Définir son projet
Vous avez réalisé votre étude de marché. Vous avez maintenant des éléments pour déterminer comment vous positionner sur ce marché.
Vous démarquer de vos concurrent·e·s vous permettra de réussir votre projet.
Parmi les quelques idées qui peuvent être gagnantes :
👉 Vous spécialiser
Le choix d’une spécialité peut-être l’une des pistes pour sortir du lot. L’ostéopathie regroupe des champs d’application assez larges :
L’ostéopathie viscérale ;
L’ostéopathie crânienne ;
L’ostéopathie structurelle ou musculo-squelettique ;
L’ostéopathie pédiatrique ;
L’ostéopathie sportive.
Si par exemple, vous avez identifié une population avec des enfants en bas âge sur votre lieu d’implantation, afficher une spécialité en ostéopathie pédiatrique fera sans aucun doute la différence.
👉 Offrir un service de proximité en vous déplaçant chez les patient·e·s
Cette offre peut faire la différence si vous avez identifié une population de séniors qui a des difficultés à se déplacer.
👉 Proposer des rendez-vous à des horaires tôt ou tard le soir mais aussi le samedi
Pour les personnes qui ne sont pas disponibles dans des plages horaires plus classiques, cette plus-value peut valoir de l’or.
Bâtir un prévisionnel financier
À ce stade de votre étude de projet, vous devez déterminer précisément toutes les dépenses nécessaires à votre installation.
Ce travail est un préalable pour bien établir votre bilan prévisionnel qui prend en compte :
Les coûts d’investissement (table de manipulation électrique, produits, bureau, ordinateur, chaise, plaque à installer sur la porte) ;
Les charges, taxes et cotisations (Loyer, charges locatives et tous les coûts liés à l’installation en libéral qui varient en fonction du statut juridique) ;
Les charges salariales (si vous recrutez des salarié·es).
Le document qui établit le bilan prévisionnel comporte obligatoirement plusieurs tableaux financiers :
Un compte de résultat ;
Un bilan ;
Un tableau de financement ;
Un plan de trésorerie.
Rédiger votre business plan
Le business plan, ou plan d’affaires, est un dossier écrit qui présente votre projet de création d’entreprise dans sa globalité. C’est la résultante de toutes les études que vous avez menées pour votre projet en un document unique.
Rédiger le business plan répond à deux objectifs principaux :
1️⃣ Vérifier la viabilité financière du projet et déterminer, le cas échéant, les ajustements nécessaires ;
2️⃣ Renforcer votre crédibilité auprès de partenaires financiers, dans le cas où vous avez besoin de financements.
Que doit contenir ce document ?
☑️ Une rapide présentation du créateur ou de la créatrice ;
☑️ Toutes les données issues du business plan ;
☑️ Une synthèse de l’étude de marché ;
☑️ Les prévisions financières sous forme de tableau ;
☑️ La forme juridique choisie ;
☑️ Des annexes en fonction du projet.
Trouver un financement
L’installation de votre Cabinet nécessite des investissements de départ. Même s’ils ne sont pas très élevés pour ce type d’entreprise, il faut un apport financier minimum en location et matériel.
Alors, comment trouver cet apport ?
Le financement personnel (vous pouvez calculer votre capacité d’autofinancement ici) ;
Le crédit bancaire professionnel ;
Les aides à la création ou reprise d’entreprise (elles peuvent vous être accordées sous certaines conditions et permettent d’obtenir un taux zéro ou des exonérations de charges sociales).

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4. Procéder à son installation
Vous y êtes presque ! Plus que quelques étapes avant de pouvoir exercer votre métier.
Trouver son futur cabinet
Vous avez étudié les lieux d’installation potentiels lors de l’étude de marché et du business plan. Vous devez, en principe, avoir une petite idée du lieu d’implantation.
Voici les éléments importants à prendre en compte :
L’accessibilité pour les personnes handicapées ou à mobilité réduite ;
La facilité d’accès avec un parking et/ou les transports en commun ;
La visibilité du cabinet (est-il visible de la rue par exemple ?) ;
Sa luminosité, sa propreté, son nombre de mètres carrés ;
Le respect des normes de sécurité et d'hygiène.
Choisir son statut juridique
Le choix du statut juridique va dépendre de votre envie de travailler seul ou dans un cabinet avec des associé·e·s.
Si vous choisissez d’être seul·e, deux possibilités sont possibles en auto⋅entrepreneur·e :
👉 Le statut micro-BNC ou micro-entreprise
Avec ce statut, votre plafond de chiffre d’affaires s’élève à 77 700 € par an. Vos cotisations sociales sont égales à 21,2 % de votre chiffre d’affaires (12,1 % avec l’ACCRE). Vos revenus appartiennent aux Bénéfices non commerciaux (BNC). Quant à vos obligations administratives et comptables : elles sont allégées.
👉 La déclaration contrôlée
Lorsque le CA du régime BNC est dépassé (au-delà de 77 700 € de CA par an), vous devrez choisir la déclaration contrôlée. Ici, la comptabilité de trésorerie est obligatoire (bilan et compte de résultat) et le paiement de la taxe s’effectue sur le salaire.
Vous ne supportez pas la solitude ?
Dans ce cas, d’autres formes juridiques s'offrent à vous et vos associé·e·s :
👉 La SCP
L’acronyme “SCP” signifie société civile professionnelle. Le bénéfice est calculé au niveau de l’entreprise, puis réparti entre chaque associé⋅e suivant leurs parts au capital social.
👉 La SEL
Dans une société d’exercice libéral, le bénéfice est imposé à l’IS. Les rémunérations des associé⋅e⋅s sont donc considérées comme des salaires.
👉 La SCM
Dans une société civile de moyen, tout est mis en commun (locaux, personnel…) avec un ou plusieurs autres libéraux, quelles que soient leurs activités. Chaque membre conserve son indépendance fiscale et sociale (BNC, IS…) et peut déduire de son résultat les sommes versées à la SCM pour son fonctionnement.
5. Effectuer les formalités administratives
Encore un petit effort et vous serez fin prêt⋅e à ouvrir votre propre cabinet d'ostéopathie.
👉 L’inscription au Centre de Formalités des Entreprises
Cette formalité doit être réalisée, quel que soit le statut juridique choisi. Vous obtiendrez un numéro INSEE, un numéro SIRET, un code APE ou NAF.
👉 L’inscription à l'Urssaf et à la Caisse de retraite (CIPAV)
Cette étape est obligatoire et correspond au point de départ de vos cotisations. Dès lors que votre inscription sera faite, vous paierez des cotisations proportionnelles aux revenus dégagés de votre activité d'ostéopathe.
👉 La souscription d’une assurance civile de responsabilité
La RC professionnelle vous protège contre les dommages subis par des tiers qui surviennent dans le cadre de votre activité professionnelle.
Il existe de nombreuses compagnies d’assurance. Vous avez tout intérêt à comparer les offres pour trouver celle qui paraît la plus adaptée à votre situation.
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6. Trouver sa patientèle
Bravo, vous êtes maintenant installé·e ! 👏
Reste à trouver vos patient·e·s.
Comme pour les autres professions médicales, la publicité commerciale est proscrite par les codes de déontologie de différents syndicats ou associations d’ostéopathes.
Alors, comment faire pour faire connaître vos services ?
Voici quelques pistes :
Créer un site vitrine pour présenter votre cabinet, informer sur vos services et permettre à votre clientèle de prendre rendez-vous en ligne ;
Référencer votre cabinet d’ostéopathie dans des annuaires (pages jaunes, portail de la ville, etc.) ;
Vous inscrire sur des plateformes de réservation en ligne (Doctolib, Clikdoc…) ;
Tenir un blog ou une newsletter pour diffuser des conseils de santé et informer sur les bienfaits de l’ostéopathie ;
Effectuer des remplacements pour vous faire connaître ;
Travailler dans un centre sportif ou de bien-être ;
Vous rapprocher d’autres professionnel·le·s de santé: médecins, infirmier·e·s, kinésithérapeutes ;
Informer votre réseau ;
Vous rapprocher des syndicats d’ostéopathes.
✏️
En règle générale, les professions libérales appartiennent à un Ordre. Ce n’est pas encore le cas des ostéopathes. Le projet de loi qui avait été examiné en 2019 n’a pas été validé pour le moment.
Ouvrir un cabinet d'ostéopathie : le récap’ !
Pour vous installer en tant qu’ostéopathe libéral·e, six étapes sont nécessaires :
1️⃣ Obtenir un diplôme reconnu par l’État ;
2️⃣ Explorer le marché de l’ostéopathie en détail ;
3️⃣ Vérifier la viabilité de son projet ;
4️⃣ Créer votre entreprise et choisir un statut juridique adapté ;
5️⃣ Réaliser les formalités administratives ;
6️⃣ Développer sa patientèle en communiquant de façon efficace.
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