7 conseils clés pour gérer une SAS
Publié le 4 novembre 2022
par Camille Deneu
5 min. de lecture
Publié par Camille Deneu
Mis à jour le 2 février
5 min
L’un des avantages de la SAS est sa flexibilité. Ce statut permet à l’entrepreneur ou l’entrepreneuse d’adapter la gestion de la SAS à ses besoins. Mais pour profiter pleinement des avantages offerts par cette forme juridique, une bonne gestion de l’ensemble des ressources est indispensable. Dans cet article, vous découvrirez 7 clés pour piloter efficacement votre SAS !
1. Comprendre le rôle du président ou de la présidente
La désignation d’un président ou d’une présidente de SAS est l’une des dispositions légales prévues lors de la création d’une SAS.
Ce mandataire social détient un pouvoir étendu qu’il est essentiel de bien comprendre.
Un·e président·e de SAS va principalement :
représenter la société pour conclure des contrats avec des tiers ;
déterminer les orientations stratégiques et la politique de la SAS ;
convoquer l’assemblée générale des associé·es.
Bon à savoir
Les statuts de la société peuvent prévoir d’autres pouvoirs pour le président ou la présidente, de la même façon qu’ils peuvent restreindre son pouvoir.
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2. Tenir compte des organes de contrôle
Bien gérer une SAS suppose de prendre également en compte la participation des organes de contrôle à la vie de la société.
Les actionnaires
En vertu de leurs droits, les actionnaires exercent des fonctions de contrôle.
Ils prennent part à l’assemblée générale annuelle, disposent d’un droit de vote et doivent approuver les comptes. Ils participent activement à la vie sociale de la SAS et ont un droit de regard sur sa gestion.
Ainsi, certains documents comme le rapport annuel de gestion doivent obligatoirement leur être communiqués.
Le ou la commissaire aux comptes
Le commissaire ou la commissaire aux comptes a pour mission de certifier les comptes de la SAS. Pour déterminer s’ils sont réguliers et sincères, plusieurs contrôles sont réalisés par ses soins.
Au sein d’une SAS, la nomination d’un commissaire aux comptes est obligatoire en cas de franchissement de 2 des 3 seuils suivants :
4 000 000 € de total du bilan ;
8 000 000 € de chiffre d’affaires HT ;
50 salarié·es.
Le CSE (comité social et économique)
Si la SAS compte plus de 11 salarié·es, elle est légalement obligée de mettre en place un comité social et économique (ancien comité d'entreprise et instances représentatives du personnel).
Celui-ci peut demander des explications au président·e, émettre des observations sur la situation économique ou sociale de la SAS ou encore déclencher des procédures d’alerte.
3. Connaître ses obligations comptables
La bonne gestion d’une SAS est étroitement liée à la connaissance des obligations comptables en SAS.
1️⃣ Une comptabilité à jour
La SAS doit tenir une comptabilité régulière et sincère. Dans certains cas, cette comptabilité peut être allégée.
2️⃣ Les livres comptables
Le livre-journal enregistre toutes les opérations comptables dans l’ordre chronologique.
Le grand livre englobe toutes les opérations du livre-journal.
Le livre d’inventaire répertorie tous les éléments de l’actif et du passif.
3️⃣ Les comptes annuels
L'établissement des comptes doit s'effectuer à la clôture de chaque exercice de la SAS et se constitue de plusieurs éléments :
un bilan ;
un compte de résultat ;
une annexe légale.
Prenez de l'avance sur votre comptabilité.
4. S’impliquer dans sa comptabilité
Au lieu de considérer la comptabilité comme une contrainte, voyez-la plutôt comme un précieux outil de pilotage de votre société.
Analyse des performances, prévisions budgétaires, état de la trésorerie... : intéressez-vous de près à votre comptabilité, même si vous êtes accompagné·e par un·e expert·e comptable.
Vous impliquer dans votre comptabilité, c’est aussi anticiper les deadlines concernant les formalités que vous devez effectuer en fonction de votre régime fiscal, notamment :
déclarations fiscales (TVA, IR ou IS, CFE, taxes…) ;
déclarations sociales et fiches de paie...
5. Assurer le suivi de ses devis et factures
Pour que votre entreprise survive, la trésorerie est un point essentiel. Pour qu’elle soit la plus solide possible, voici quelques conseils.
Assurer le suivi de vos devis
Lorsque vous avez identifié un besoin chez un prospect, soyez réactif pour établir votre devis.
Entretenez le lien avec votre interlocuteur ou votre interlocutrice. Par exemple, en lui demandant s’il a bien reçu votre proposition commerciale et en lui proposant un échange pour aborder ses éventuelles questions.
N’hésitez pas à indiquer une période de validité du devis et à effectuer une relance lorsque la fin approche.
Assurer le suivi de vos factures
Soyez attentif à la facturation des produits ou services délivrés à votre clientèle. Les retards de paiement sont courants et peuvent fragiliser votre trésorerie.
Idéalement, prenez contact avec le référent ou la référente comptable chez vos client·es et vos fournisseurs afin de fluidifier la relation, notamment en cas de relance.
De même, soyez vigilant·e à régler vos propres factures dans les délais impartis.
Éviter les décalages de paiement
Pour gérer une SAS efficacement, il est indispensable de maîtriser sa trésorerie. Les décalages de paiement entre vos client·es et vos fournisseurs peuvent être dangereux : ils sont à éviter à tout prix si l’on ne souhaite pas mettre la clé sous la porte…
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6. Maîtriser son prix de revient
La bonne gestion d’une SAS suppose la connaissance du prix de revient afin d’éviter tout risque de perte et d’optimiser la rentabilité des activités. Pour savoir si vous vendez ou non à perte, vous devez maîtriser votre coût de revient. Cela permet de dégager une marge suffisante pour couvrir vos charges.
Pour connaître votre prix de revient et calculer votre marge bénéficiaire, votre calcul doit prendre en compte :
le prix d’achat ;
les coûts d’approvisionnement (frais liés à l’achat des marchandises, frais de transport…) ;
les coûts de production (frais liés à la fabrication ou à la transformation des produits…) ;
les coûts de distribution (frais de distribution, frais de commercialisation…) ;
les coûts administratifs (frais liés aux taxes, à la facturation…)...
7. Bien gérer ses stocks
Les stocks représentent une immobilisation importante. Il faut donc limiter au maximum le sur-stockage et le sous-stockage et assurer leur optimisation.
Mal gérer ses stocks peut avoir des conséquences à la fois sur la relation client et sur les finances de votre société :
👉 En cas de sur-stock, vous risquez de jeter une partie du stock devenu inutilisable.
👉 En cas de sous-stock, vous pourriez être en rupture de stock ou faire subir à vos client·es d’éventuels retards de livraison.
De nombreuses problématiques peuvent découler d’une mauvaise gestion des stocks et entraîner une perte de chiffres d’affaires pour votre entreprise.
Gérer sa SAS efficacement : le récap' !
Pour récapituler, voici les conseils essentiels à appliquer pour gérer sa SAS :
bien comprendre le rôle d’un·e président·e et des organes de contrôle ;
connaître ses obligations comptables et tenir une comptabilité à jour ;
être impliqué·e dans ses relations commerciales (devis, factures, paiements) ;
maîtriser son prix de revient et sa marge bénéficiaire.
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