7 conseils clés pour gérer une SAS
L’un des avantages de la SAS est sa flexibilité. Ce statut permet à l’entrepreneur ou l’entrepreneuse d’adapter la gestion de la SAS à ses besoins. Mais pour profiter pleinement des avantages offerts par cette forme juridique, une bonne gestion de l’ensemble des ressources est indispensable. Dans cet article, vous découvrirez 7 clés pour piloter efficacement votre SAS !
1. Comprendre le rôle du président ou de la présidente
2. Tenir compte des organes de contrôle
3. Connaître ses obligations comptables
4. S’impliquer dans sa comptabilité
5. Assurer le suivi de ses devis et factures
6. Maîtriser son prix de revient
7. Bien gérer ses stocks
Gérer sa SAS efficacement : le récap' !

1. Comprendre le rôle du président ou de la présidente
La désignation d’un président ou d’une présidente de SAS est l’une des dispositions légales prévues lors de la création d’une SAS.
Unique organe de direction, ce mandataire social détient un pouvoir étendu qu’il est essentiel de bien comprendre.
Un·e président·e de SAS va principalement :
Représenter la société pour conclure des contrats avec des tiers (à l’exclusion d’un emprunt, qu’il ne peut contracter seul) ;
Déterminer les orientations stratégiques et la politique de la SAS ;
Convoquer l’assemblée générale des associé·e·s.
Bon à savoir
Les statuts de la société peuvent prévoir d’autres pouvoirs pour le président ou la présidente, de la même façon qu’ils peuvent restreindre son pouvoir.

Un compte pro complet pensé pour vous.
2. Tenir compte des organes de contrôle
Bien gérer une SAS suppose de prendre également en compte la participation des organes de contrôle à la vie de la société.
Les actionnaires
En vertu de leurs droits, les actionnaires exercent des fonctions de contrôle. Ils participent à l’assemblée générale annuelle, disposent d’un droit de vote et doivent approuver les comptes. Ils participent activement à la vie sociale de la SAS et ont un droit de regard sur sa gestion. Ainsi, certains documents comme le rapport annuel de gestion doivent obligatoirement leur être communiqués.
Le commissaire ou la commissaire aux comptes
Le commissaire ou la commissaire aux comptes a pour mission de certifier les comptes de la SAS. Pour déterminer s’ils sont réguliers et sincères, plusieurs contrôles sont réalisés par ses soins. Au sein d’une SAS, la nomination d’un commissaire aux comptes est obligatoire.
Le comité d’entreprise
Si la SAS compte plus de 50 salarié·e·s, elle est légalement obligée de mettre en place un comité d’entreprise. Celui-ci peut demander des explications au commissaire aux comptes, émettre des observations sur la situation économique ou sociale de la SAS ou encore déclencher des procédures d’alerte.
3. Connaître ses obligations comptables
La bonne gestion d’une SAS est étroitement liée aux connaissances des obligations comptables en SAS.
Parmi celles-ci :
1️⃣ Une comptabilité à jour
Dans certains cas, cette comptabilité peut être allégée. Une simplification qui décharge la SAS de l’obligation de recourir à une comptabilité de trésorerie. Seuls les paiements et les encaissements sont alors répertoriés.
2️⃣ Le livre de comptes
Le livre journal enregistre toutes les opérations comptables dans l’ordre chronologique. Le grand livre englobe toutes les opérations. Quant au livre d’inventaire, il répertorie tous les éléments chiffrés de l’actif et du passif.
3️⃣ Le compte annuel
Il doit être établi à la clôture de chaque exercice de la SAS et se constitue de plusieurs éléments :
Un bilan faisant état de ce que possède et doit la société ;
Un compte de résultat ;
Et une note explicative.

Prenez de l'avance sur votre comptabilité.
4. S’impliquer dans sa comptabilité
Au lieu de considérer la comptabilité comme une contrainte, voyez-la plutôt comme un précieux outil de pilotage de votre société. Analyse des performances, prévisions budgétaires, état de la trésorerie : intéressez-vous de près à votre comptabilité, même si vous êtes accompagné·e par un·e expert·e comptable.
Vous impliquer dans votre comptabilité, c’est aussi anticiper les deadlines concernant les formalités que vous devez effectuer en fonction de votre régime fiscal, notamment :
Enregistrement des recettes et dépenses ;
Déclarations fiscales (TVA, BNC, BIC, CFE, taxes…) ;
Déclarations sociales et fiches de paie ;
Compte annuel, rapport de gestion.
5. Assurer le suivi de ses devis et factures
Pour que votre entreprise survive, la trésorerie est un point essentiel. Pour qu’elle soit la plus solide possible, quelques conseils :
Assurer le suivi de vos devis
Lorsque vous avez identifié un besoin chez un prospect, soyez réactif pour établir votre devis. Entretenez le lien avec votre interlocuteur ou votre interlocutrice. Par exemple, en lui demandant s’il a bien reçu votre proposition commerciale et en lui proposant un échange pour aborder ses éventuelles questions. N’hésitez pas à indiquer une période de validité du devis et à effectuer une relance lorsque la fin approche.
Assurer le suivi de vos factures
Soyez attentif à la facturation des produits ou services délivrés à votre clientèle.
De même, soyez vigilant·e à régler vos propres factures dans les délais impartis. Les retards de paiement sont courants et peuvent fragiliser votre trésorerie. Idéalement, prenez contact avec le référent ou la référente comptable chez vos client·e·s et vos fournisseurs afin de fluidifier la relation, notamment en cas de relance.
Éviter les décalages de paiement
Pour gérer une SAS efficacement, il est indispensable de maîtriser sa trésorerie. Les décalages de paiement entre vos client·e·s et vos fournisseurs peuvent être dangereux : ils sont à éviter à tout prix si l’on ne souhaite pas mettre la clé sous la porte…

Un compte pro complet pensé pour vous.
6. Maîtriser son prix de revient
La bonne gestion d’une SAS suppose la connaissance du prix de revient afin d’éviter tout risque de perte et d’optimiser la rentabilité des activités. Pour savoir si vous vendez ou non à perte, vous devez maîtriser votre coût de revient. Cela permet de dégager une marge suffisante pour couvrir vos charges externes.
Pour connaître votre prix de revient et calculer votre marge bénéficiaire, votre calcul doit prendre en compte :
Le prix d’achat ;
Les coûts d’approvisionnement (frais liés à l’achat des marchandises, frais de port, frais de transport…) ;
Les coûts de production (frais liés à la fabrication ou à la transformation des produits…) ;
Les coûts de distribution (frais de distribution, frais de commercialisation…) ;
Et les coûts administratifs (frais liés aux charges, à la facturation…).
7. Bien gérer ses stocks
Les stocks représentent une immobilisation importante. Il faut donc limiter au maximum le sur-stockage et le sous-stockage et assurer leur optimisation.
Mal gérer ses stocks peut avoir des conséquences à la fois sur la relation client et sur les finances de votre société :
👉 En cas de sur-stock, vous risquez de jeter une partie du stock devenu inutilisable ;
👉 En cas de sous-stock, vous pourriez être en rupture de stock ou faire subir à vos client·e·s d’éventuels retards de livraison.
De nombreuses problématiques peuvent découler d’une mauvaise gestion des stocks et entraîner une perte de chiffres d’affaires pour votre entreprise. Il existe plusieurs méthodes de calcul qui se basent ou non sur des systèmes automatisés. Sans système automatisé, vous serez particulièrement vulnérable aux erreurs dans la gestion des stocks.
Gérer sa SAS efficacement : le récap' !
Pour récapituler, voici les conseils essentiels à appliquer pour gérer sa SAS :
Bien comprendre le rôle d’un·e président·e et des organes de contrôle ;
Connaître ses obligations comptables et tenir une comptabilité à jour ;
Être impliqué·e dans ses relations commerciales (devis, factures, paiements) ;
Maîtriser son prix de revient et sa marge bénéficiaire.
Et si vous souhaitez recevoir tous nos conseils pour entrepreneurs éclairés, inscrivez-vous à notre newsletter la Lanterne.