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Salaire ou dividendes : comment faire le bon choix ?

Pierre Ecuvillon
par Pierre Ecuvillon Publié le 7 septembre 2023Mis à jour le 20 septembre 20236 min. de lect

Vous gérez une société et souhaitez connaître la meilleure option pour vous payer ? Derrière cette question se cachent des enjeux majeurs : fiscalité, protection sociale, fluidité de trésorerie. Alors, que choisir entre un salaire et des dividendes ? Notre guide vous aide à choisir une solution adaptée à votre situation professionnelle ! 

Sommaire
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Salaire ou dividendes : définitions & caractéristiques

La première étape pour choisir un mode de rémunération consiste à comprendre les caractéristiques des dividendes et du salaire. Chaque option a ses spécificités et mérite d'être scrutée de près.

Le salaire

Le salaire est une somme d'argent versée régulièrement en contrepartie d'un travail effectué. Il est généralement constitué d'une partie fixe et peut être complété par une partie variable, comme des bonus ou des commissions. 

💸

Les gérant·es de société non-salarié·es exerçant un mandat social perçoivent une rémunération. Même si elle comprend moins de charges sociales qu’un salaire, elle permet de cotiser à la sécurité sociale des indépendants.

Les dividendes

Un dividende est une somme d'argent perçue en raison d'une participation au capital d'une société. Pour y prétendre, un apport est nécessaire, qu'il soit en numéraire, en nature ou en industrie. Ainsi, les bénéficiaires deviennent associé·es.

Contrairement au salaire, les dividendes ne fournissent pas de couverture sociale ou de droits à la retraite. En revanche, ils peuvent offrir des avantages fiscaux intéressants.

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Seules les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés peuvent distribuer des dividendes. Cela concerne donc les SAS, SASU, et les EURL ou SARL ayant opté pour l’impôt sur les sociétés.

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Quand choisir entre salaire, rémunération et dividendes ?

Le salaire est pour les salarié·es, la rémunération pour les gérant·es et les dividendes pour les associé·es. 

Oui, mais il arrive que l’on cumule plusieurs de ces statuts ! 

Voici quelques cas où l’on peut choisir entre différents modes de rétribution ou arbitrer leur proportion respective.

Dans une SAS (ou SASU)

La rémunération d’un·e dirigeant·e de SAS obéit à des règles spécifiques. La présidente ou le président est assimilé·e-salarié·e. Il ou elle reçoit donc un salaire et paie des cotisations. Un·e président·e associé·e d’une SAS dégageant des bénéfices peut aussi recevoir des dividendes.

Dans une SARL (ou EURL)

Dans une société anonyme à responsabilité limitée, la dirigeante ou le dirigeant peut recevoir une rémunération au titre de son mandat social. Cette rémunération n’est pas un salaire, mais est soumise à la CSG et aux précomptes sociaux. Un·e dirigeant·e associé·e peut également être rétribué·e avec des dividendes.

📝

Un·e gérant de SARL peut recevoir un salaire s’il ou elle a un contrat de travail lié à des fonctions distinctes de son mandat social. 

Les dividendes : avantages et inconvénients

En tant que part des bénéfices distribuée aux actionnaires, les dividendes offrent de nombreux avantages mais présentent certaines limites.

Avantages des dividendes

Voici 3 raisons de préférer les dividendes au salaire : 

  1. cotisations sociales réduites : prélèvement forfaitaire unique (ou flat tax) de 30 % (12,8 % au titre de l’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux) ;

  2. flexibilité sur le plan fiscal : choix entre la flat tax ou l’imposition au barème progressif ;

  3. abattement de 40 % en optant pour le barème progressif.

Inconvénients des dividendes

Voici les inconvénients des dividendes : 

  • double imposition : les dividendes sont imposés au niveau de l’IS avant leur distribution puis via l’IR quand ils sont perçus par les associé·es ; 

  • absence de droits sociaux : ni protection sociale ni droit à la retraite ; 

  • distribution conditionnelle : les dividendes sont versés en cas de bénéfice et à la suite d’une décision de l’assemblée générale ; 

  • fiscalité moins avantageuse si les dividendes versés représentent plus de 10 % du capital social de l’entreprise.

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Le salaire : avantages et inconvénients

Si vous présidez une SAS et êtes assimilé·e-salarié·e ou que vous avez un contrat de travail distinct de votre mandat de dirigeant·e, vous percevez un salaire. Voici les avantages et inconvénients de ce mode de rétribution.

Avantages du salaire

Voici 3 raisons de préférer le salaire aux dividendes : 

  1. protection sociale : couverture sociale complète, assurance-chômage et retraite ;

  2. rémunération stable et récurrente ;

  3. déductibilité fiscale pour l’entreprise : le versement du salaire permet de réduire l’assiette imposable de la société.

Inconvénients du salaire

Voici les inconvénients du salaire : 

  • charges sociales élevées ;

  • moins de flexibilité fiscale que les dividendes ; 

  • pas de participation aux bénéfices ;

  • risque de sanction en cas de rémunération ou de salaire excessifs.

Les facteurs d’arbitrage entre salaire et dividendes

Plutôt que choisir un mode de rétribution exclusif, il est préférable d’opter pour un arbitrage. Cela permet de minimiser certains inconvénients, tout en essayant de profiter des aspects positifs du salaire et des dividendes. 

Il n’y a pas de règle absolue, mais plutôt un ensemble de facteurs à prendre en compte. L’objectif : percevoir une rémunération régulière et protectrice, tout en bénéficiant de certains leviers d’optimisation fiscale.

Le type de société

La SARL et la SAS diffèrent au niveau du statut de la ou du dirigeant·e : travailleur·euse non salarié·e dans la première, et assimilé·e-salarié·e dans la seconde. La rémunération d’un·e gérant·e de SARL est moins soumise aux contributions sociales que le salaire d’un·e dirigeant·e de SAS.

Par exemple, pour une rémunération de 100 000 € brut, le montant des cotisations sera de : 

  • 43 460 € dans une SAS ;

  • 30 549 € dans une SARL.

Pour un versement de 100 000 € de dividendes, le prélèvement forfaitaire unique (ou flat tax) est de 30 000 €, dont : 

  • 12 800 € au titre de l’IR ;

  • 17 200 € au titre des prélèvements sociaux.

Si l’on se base sur les charges imputables à la société, le versement de dividendes est intéressant aussi bien dans une SAS que dans une SARL.

La couverture sociale souhaitée

En prolongeant l’exemple précédent, on peut déterminer le revenu d’un·e dirigeant·e après impôt : 

  • environ 46 000 € dans une SAS ;

  • environ 56 000 € dans une SARL ;

  • 70 000 € après versement des dividendes (l’IR a déjà été prélevé via le prélèvement forfaitaire unique).

Ces différences importantes doivent être mises en perspective avec le niveau de protection sociale :

  • couverture complète avec le statut assimilé-salarié d’un·e dirigeant·e de SAS ;

  • sécurité sociale des indépendants pour un·e dirigeant·e de SARL percevant une rémunération ;

  • couverture inexistante avec le versement des dividendes. 

La situation personnelle de la ou du dirigeant·e

Votre situation personnelle doit être prise en compte pour parvenir à un arbitrage optimal.

Les facteurs de décision peuvent inclure : 

  • votre taux d’imposition à l’IR (déterminé par vos revenus totaux et votre situation matrimoniale) ;

  • vos obligations financières.

Par exemple, si vous avez d’autres sources de revenus réguliers, choisir des dividendes moins taxés est intéressant.

Enfin, les obligations financières telles que les prêts immobiliers ou les dettes peuvent également impacter la décision. Un salaire régulier est plus rassurant pour les créancier·es.

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Les arbitrages possibles

Pour une optimisation efficace de la rémunération d'un·e dirigeant·e, 2 stratégies sont à considérer. 

D'abord, il est recommandé de fixer un salaire mensuel qui atteint les seuils de cotisations minimales. Cela garantit que la ou le dirigeant·e bénéficie de la protection offerte par le régime général de la sécurité sociale. 

Ensuite, il est conseillé de conserver une portion substantielle des bénéfices pour être distribuée sous forme de dividendes en fin d'année. Cette approche permet de tirer avantage des taux de prélèvements sociaux plus bas associés aux dividendes.

Si vous vous versez des dividendes, vous devez également choisir entre :

  • la flat tax et son prélèvement forfaitaire unique de 30 %, avantageuse si vous êtes dans les tranches à 41 ou 45 % ;

  • l’imposition au barème progressif avec abattement de 40 % du montant des dividendes, intéressante si vous êtes imposé à 11 ou 30 %.

Choisir entre salaire et dividendes : le récap’

Vous avez maintenant toutes les informations en main pour opter pour la rémunération la plus avantageuse. 

Le choix implique la connaissance :

  • des caractéristiques du salaire et des dividendes ;

  • des avantages et inconvénients de chaque mode de rémunération ;

  • des facteurs d’arbitrage entre un salaire protecteur et des dividendes peu taxés.

Vous souhaitez en savoir davantage sur la fiscalité de la rémunération des associé·es ? Vous pouvez lire notre topo sur les règles d’imposition des dividendes.

Et pour mettre votre salaire et/ou vos dividendes en sécurité, nous vous conseillons d’ouvrir un compte pro

Questions fréquentes

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