Comment financer un projet de start-up ?
Publié le 30 août 2022
par Anais Robin
Mis à jour le 28 mai
6 min. de lecture
Publié par Anais Robin
Relu par Amandine Dujardin
Mis à jour le 28 mai
6 min
Pour garantir la réussite d'une entreprise, il faut plus qu'une idée révolutionnaire ! Dès la création d'une start-up, la question du financement se pose. C'est pourquoi nous allons vous présenter tous les moyens de financement existants pour un projet de start-up : autofinancement, prêt, « love money », crowdfunding, business angels, aides à la création d'entreprise... Vous avez l'embarras du choix.
1. L'autofinancement
Le financement d'une start-up peut tout d’abord se faire grâce à l’apport de fonds propres par les associé·es. Mobiliser exclusivement ses propres ressources financières offre une grande autonomie à l’entreprise !
Cette option dépend donc des capacités financières des associé·es. Elle n’est généralement pas suffisante puisqu’elle ne permet pas de couvrir tous les besoins de la start-up. Il est alors possible de faire appel à des solutions de financement externes.
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Le recours à l’autofinancement peut fragiliser la trésorerie de votre start-up qui ne disposera plus des moyens suffisants afin de faire face à un imprévu.
2. La love money
Littéralement “argent de l’amour”, la love money consiste à faire appel à ses proches comme ses ami·es ou sa famille. S’ils le souhaitent, ils vont s’impliquer financièrement dans la start-up, devenir actionnaires d'une SAS ou devenir associé·es d'une SARL et bénéficier des droits en découlant.
Cette démarche est généralement effectuée pour aider un proche et soutenir son projet, plutôt que pour faire un placement rentable.
Pour le ou la porteur ou porteuse de projet, ces apports sont très avantageux car le coût est relativement faible.
🚨 Cette démarche reste tout de même délicate. Les problématiques financières peuvent impacter lourdement vos relations familiales et amicales.
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Cette solution peut permettre à vos proches de bénéficier d’avantages fiscaux intéressants, par exemple sur l'exonération des droits de mutation.
Le compte pro qui accompagne la croissance de votre startup.
3. Le crowdfunding
Né avec l’essor d’internet, le crowdfunding, également appelé financement participatif, ne passe pas par les circuits traditionnels, comme le circuit bancaire, par exemple.
Il fait appel à des ressources financières auprès des internautes et permet de récolter des fonds à travers des plateformes de crowdfunding en ligne. Le crowdfunding peut prendre plusieurs formes :
un don ;
un prêt ;
une contribution financière.
De nombreuses plateformes dédiées à cette activité existent aujourd’hui. Certaines sont généralistes tandis que d'autres sont spécialisées et s’adressent à un secteur particulier comme la culture, l’environnement ou encore le numérique.
Pour que le succès soit au rendez-vous, votre projet de start-up doit être détaillé et faire l’objet d’une communication percutante et convaincante. Si les investisseurs sont conquis, ils n'hésiteront pas à soutenir votre start-up.
4. Le prêt bancaire
Méthode de financement traditionnelle et fréquente, ce n’est pas pour autant la solution la plus facile, car l’obtention d’un prêt est parfois compliquée. La banque examine votre dossier et votre situation financière (ex : ratio d'autonomie financière) à la loupe.
Pour convaincre les établissements bancaires de croire en votre projet et de vous faire confiance, il est indispensable de disposer d’un apport en capitaux propres suffisant, d’un plan d’affaires solide et convaincant, ainsi que de garanties suffisantes.
À défaut, la demande de prêt pourra être refusée par l’établissement bancaire. Cela peut concerner les projets trop audacieux, les plans de financement totalement déséquilibrés ou encore l'insuffisance de fonds propres.
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Les intérêts des crédits bancaires peuvent être élevés. Leur remboursement doit intervenir dans un délai bien précis et peut arriver assez vite. Il faut donc assurer vos arrières.
5. Les business angels
Le terme ne vous dit rien ? Un business angel est une personne qui apporte son aide aux starts-up concernant leurs besoins financiers et leur développement.
Il va les soutenir à la fois en investissant financièrement, en les aidant à obtenir d’autres financements et en leur faisant bénéficier d’un précieux savoir-faire et de conseils avisés. Pour cela, il utilise son carnet d’adresses et ses finances personnelles.
Généralement, “les anges des affaires” sont des cadres d’entreprise ou d’anciens entrepreneurs disposant d’une solide expérience dans le domaine !
Pour les trouver, vous pouvez passer par des plateformes spécialisées ou des réseaux de business angels.
📌 Par exemple : Euroquity, Femmes Business Angels ou Angels santé.
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Les business angels investissent généralement dans des projets innovants, disposant d’un fort potentiel. Ils cherchent, en retour, à dégager rapidement une plus-value.
6. Les pépinières d’entreprises et incubateurs
Les pépinières d’entreprises et incubateurs sont des structures d’accompagnement destinées aux porteurs et porteuses de projets.
Les services proposés peuvent varier d’une pépinière à une autre ou d'un incubateur à l'autre. Généralement, ces structures viennent soutenir financièrement les entreprises et les accompagnent dans leur création et leur développement.
De nombreuses pépinières existent au sein de l’Hexagone. Il faut les choisir en fonction de leur secteur géographique, de leurs valeurs et de votre domaine d’activité.
📌 Voici quelques exemples d'incubateurs :
le Pôle d'excellence numérique de Lille propose un financement aux starts-up pouvant s’élever à 15 000 € ;
Nubbo, spécialisé dans les secteurs de la biotech, de l'électronique, de la chimie et des logiciels web, propose un soutien financier conséquent : une aide de 50 000 € sans intérêts, sans caution personnelle, ni prise de participation de l'incubateur.
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Les modes de sélection des projets et d'admission dépendent de l'organisme. Pour postuler, il est généralement nécessaire de constituer un dossier.
7. Les concours destinés aux starts-up
Autre solution pour financer une start-up : participer à des concours pour start-ups.
En cas de réussite, il est généralement possible d’obtenir des gains financiers plus ou moins importants. En parallèle, ils permettent également à l’entrepreneur·e d’accéder à des opportunités ou d’élargir son carnet d’adresses. C’est également l’occasion d’améliorer sa visibilité et de rencontrer de potentiels investisseurs.
De nombreux concours sont lancés chaque année, proposant chacun des avantages différents.
⚠️ Il semble risqué de trop se reposer sur ces concours pour financer sa start-up. Les candidat·es sont nombreux et seulement une poignée d'entreprises reçoit un prix !
Une solution de financement pour chaque entreprise.
8. Les subventions
Les subventions sont des aides financières accordées par l’État sous certaines conditions. L’État en a mis en place un certain nombre pour permettre aux porteurs et porteuses de projets de se lancer plus facilement.
On retrouve notamment celles de la Banque Publique d’Investissement qui propose :
l'Aide pour la Faisabilité de l'Innovation ;
l'Aide pour le Développement de l'Innovation ;
des Partenariats Régionaux d'Innovation.
Il existe également des subventions dispensées par France Travail :
l'aide à la reprise ou à la création d’entreprise destinée aux demandeurs.ses d’emploi qui se lancent dans la création de leur entreprise ;
le nouvel accompagnement à la création d’entreprise.
Au cours du lancement de leur activité, les starts-up peuvent également bénéficier de prêts et d’aides au développement de l’innovation.
On retrouve le prêt d’amorçage, le prêt d’innovation ainsi que l’aide pour le développement de l’innovation et le contrat de développement de l’innovation.
9. Les prêts d’honneur
Contrairement au prêt classique, le prêt d'honneur est un crédit à taux zéro octroyé sans exigence de garantie ni de caution personnelle. Son remboursement n'implique donc pas de taux d'intérêt à la charge du porteur ou de la porteuse de projet.
Le prêt d’honneur peut servir à financer différents besoins : besoins en fonds de roulement, investissements de départ, capitalisation de fonds propres, etc. Il peut donc vous aider à bien gérer la trésorerie de votre start-up à son lancement.
À noter que le délai de remboursement d'un prêt d'honneur est généralement court. Son montant, lui, varie généralement entre 1 000 € et 90 000 €, selon le dispositif et l’organisme sollicité. La plupart des réseaux associatifs (Initiative France, Réseau Entreprendre, etc.) accordent des montants compris entre 3 000 € et 50 000 €.
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Pour mettre toutes vos chances de votre côté, nous vous conseillons de peaufiner votre pitch investisseur et votre business plan.
Financer un projet de start-up : le récap'
Vous l’aurez compris, pour assurer le développement de votre start-up et garantir sa pérennité, vous devez choisir les solutions de financement les plus adaptées à votre projet et à vos besoins parmi les possibilités existantes :
l'autofinancement ;
la love money ;
le crowdfunding ;
le prêt bancaire ;
les business angels ;
les pépinières d'entreprise ;
les concours destinés aux start-up ;
les subventions ;
les prêts d’honneur.
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