Tout ce qu'il faut savoir sur le Plan Comptable Général
Publié le 21 juillet
par Pierre Ecuvillon
Relu
6 min. de lecture
Publié par Pierre Ecuvillon
Relu par Amandine Dujardin
6 min
Toutes les entreprises doivent enregistrer leurs opérations financières de manière structurée. C’est là qu’intervient le Plan Comptable Général (PCG), un cadre qui définit comment classer les flux comptables. Que contient-il ? Comment l’utiliser au quotidien ? Voici les bases essentielles pour comprendre les grands principes et appliquer le PCG à votre activité.

Définition & objectifs du plan comptable général
Définition du PCG
Le PCG est un ensemble de règles qui encadre la comptabilité des entreprises en France. Il sert de référence pour enregistrer et classer toutes les opérations financières, quel que soit le secteur d’activité.
Objectifs du PCG
Son objectif principal est d’assurer une présentation standardisée des comptes, afin que toutes les entreprises parlent le même langage comptable. Cela permet aux dirigeant·es, investisseur·ses et administrations de comprendre rapidement la situation financière d’une société.
En structurant la gestion de la comptabilité, le PCG facilite la comparaison entre entreprises et garantit la transparence financière. Un atout essentiel pour piloter son activité avec sérénité.

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La structure du plan comptable général
Le Plan Comptable Général repose sur 8 grandes classes de comptes, chacune ayant un rôle précis. Elles permettent d’organiser les flux financiers d’une entreprise, de l’enregistrement des capitaux aux charges et produits.
Principe de numérotation
La numérotation du PCG suit une logique structurée : le premier chiffre indique la classe comptable (1 à 8), les suivants précisent la sous-catégorie.
Certaines plages de numéros restent inoccupées pour anticiper d’éventuelles évolutions. D’autres écarts existent pour distinguer des catégories spécifiques ou refléter les usages comptables.
Classe 1 : Comptes de capitaux
Ces comptes enregistrent les ressources financières stables de l’entreprise, comme les apports des associés ou les emprunts :
10 : Capital et réserves
11 : Report à nouveau
13 : Subventions d’investissement
14 : Provisions réglementées
15 : Provisions pour risques et charges
16 : Emprunts et dettes assimilées
17 : Dettes rattachées à des participations
18 : Comptes de liaison des établissements et sociétés en participation
📌 Exemple : le compte 131 appartient à la classe 13 des subventions d’investissement. Il enregistre les aides reçues par une entreprise pour financer ses immobilisations, comme une prime régionale pour l’achat de matériel industriel.
Classe 2 : Comptes d’immobilisations
Ces comptes enregistrent les biens durables utilisés par l’entreprise pour son activité :
20 : Immobilisations incorporelles
21 : Immobilisations corporelles
22 : Immobilisations en cours
23 : Immobilisations reçues en concession
25 : Parts dans des entreprises liées
26 : Titres immobilisés
27 : Autres immobilisations financières
28 : Amortissements des immobilisations
29 : Dépréciations des immobilisations
📌 Exemple : le compte 215 appartient à la classe 21 des immobilisations corporelles. Il enregistre tout ce qui concerne les installations techniques et le matériel professionnel.
Classe 3 : Comptes de stocks et en-cours
Ils servent à suivre les matières premières, les produits en cours de fabrication et les stocks de marchandises :
30 : Matières premières et fournitures
31 : Stocks de produits en cours de fabrication
32 : Stocks de produits finis
33 : Stocks de produits intermédiaires
34 : Stocks en consignation
35 : Stocks de marchandises
37 : Stocks de prestations de services
📌 Exemple : le compte 355 (produits finis) appartient à la classe 35 des stocks de marchandises. Une épicerie l’utilise pour enregistrer ses produits en rayon, comme des bocaux de miel ou des sacs de farine.
Classe 4 : Comptes de tiers
Ces comptes concernent les transactions avec les client·es, fournisseur·euses et administrations :
40 : Fournisseur·euses et comptes rattachés
41 : Client·es et comptes rattachés
42 : Personnel et rémunérations dues
43 : Sécurité sociale et organismes sociaux
44 : État et impôts
45 : Groupes et associés
46 : Débiteur·euses et créditeur·euses divers·es
📌 Exemple : le compte 411 appartient à la classe 41 des comptes clients. Une graphiste freelance l’utilise pour enregistrer les factures en attente de paiement par ses client·es.

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Classe 5 : Comptes financiers
Ils enregistrent les flux monétaires de l’entreprise :
50 : Valeurs mobilières de placement
51 : Banques et établissements financiers
52 : Instruments de trésorerie
53 : Caisse
54 : Régies d’avances et accréditifs
58 : Virements internes
59 : Dépréciation des comptes financiers
📌 Exemple : le compte 512 appartient à la classe 51 des comptes bancaires. Une entreprise l’utilise pour suivre les transactions effectuées depuis son compte professionnel.
Classe 6 : Comptes de charges
Ils regroupent toutes les dépenses engagées par l’entreprise :
60 : Achats
61 : Services extérieurs
62 : Autres services extérieurs
63 : Impôts et taxes
64 : Charges de personnel
65 : Autres charges de gestion courante
66 : Charges financières
67 : Charges exceptionnelles
68 : Dotations aux amortissements et provisions
📌 Exemple : le compte 613 (Locations) appartient à la classe 61 des services extérieurs. Un restaurateur l’utilise pour enregistrer le loyer de son local.
Classe 7 : Comptes de produits
Ils enregistrent les revenus générés par l’activité :
70 : Ventes de marchandises
71 : Production stockée et immobilisée
72 : Production immobilisée
74 : Subventions d’exploitation
75 : Autres produits de gestion courante
76 : Produits financiers
77 : Produits exceptionnels
📌 Exemple : le compte 707 appartient à la classe 70 des ventes de marchandises. Une boutique en ligne l’utilise pour enregistrer les ventes réalisées sur son site.
Classe 8 : Comptes spéciaux
Ils concernent des opérations particulières :
80 : Comptes d’engagement
81 : Comptes d’ordre interne
89 : Résultats sous contrôle exclusif ou conjoint
📌 Exemple : le compte 802 appartient à la classe 80 des comptes d’engagement. Il permet à une entreprise de suivre des garanties données à un fournisseur en cas de litige.
Comment appliquer le PCG au quotidien dans son entreprise ?
Le PCG définit un cadre commun, mais chaque entreprise doit l’adapter à son activité.
Par exemple, un·e commerçant·e utilisera principalement les comptes 37x (stocks de marchandises) et 707 (ventes de marchandises), alors qu’un·e prestataire de services privilégiera le compte 706 (prestations de services) et les comptes 61x (services extérieurs comme les honoraires).
Créer un plan de comptes personnalisé permet de structurer sa comptabilité efficacement.
L’usage d’un logiciel comptable conforme au PCG simplifie cette gestion :
enregistrement automatique des opérations ;
attribution des bonnes catégories aux transactions ;
diminution des erreurs ;
conformité avec les normes comptables ;
facilitation de la préparation des états financiers.
En combinant une adaptation aux besoins de l’entreprise et le respect des principes du PCG, la comptabilité devient plus claire, fiable et facile à piloter.

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Ce qu’il faut retenir sur le plan comptable général (PCG)
Vous possédez désormais les informations clés pour maîtriser le PCG :
il définit les règles comptables utilisées en France pour uniformiser les comptes ;
il comprend 8 classes relatives aux flux financiers d’une entreprise ;
il s’adapte à chaque entreprise en fonction de son activité ;
l’usage d’un logiciel comptable conforme au PCG facilite le respect des normes et limite les erreurs.
En appliquant ces principes, la comptabilité devient un levier de pilotage efficace.
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