Comment ouvrir son propre institut de beauté ?
Publié le 20 mars 2023
par Manon Ca
Mis à jour le 27 mai
5 min. de lecture
Publié par Manon Ca
Relu par Amandine Dujardin
Mis à jour le 27 mai
5 min
Il n’y a rien de tel que d’ouvrir son institut de beauté pour atteindre un degré d’indépendance ultime. Mais il ne faut rien laisser au hasard ! Entre les conditions de formation, la délimitation de votre concept beauté et le choix de vos prestations, vous devrez déterminer votre projet avec minutie avant l’ouverture de votre institut de beauté. Dans ce guide, nous vous aidons à franchir chaque étape en douceur !💄

Étape n°1 : répondre aux conditions de formation
Pour ouvrir un institut de beauté, vous devez être un·e esthéticien·ne qualifié·e, c’est-à-dire titulaire d’un diplôme en esthétique de niveau :
CAP ;
brevet professionnel ;
bac pro ;
BTS ;
ou brevet de maîtrise délivré par l’APCMA.
Autre solution : justifier d’une expérience professionnelle de 3 ans en France ou dans l’un des pays de l’UE ou de l’EEE. Pour cela, vous devez demander une attestation de qualification professionnelle auprès de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat.
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L’ouverture d’un institut de beauté ne s’improvise pas ! Nous vous conseillons vivement de travailler dans plusieurs instituts avant de gérer votre propre affaire.
Étape n°2 : adopter un concept beauté
Le plus souvent, les instituts de beauté proposent plusieurs prestations de beauté. Il est nécessaire de se spécialiser en fonction de vos appétences, de vos compétences et de l’offre disponible sur le marché (l’objectif étant de se différencier !).
Si vous êtes un·e esthéticien·ne spécialisé·e en épilation et en pose de prothèse ongulaire, mais que l’institut de beauté du coin est un bar à ongles, vous avez intérêt à étendre votre gamme d’offres avec des services d’épilation.

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Étape n°3 : lister ses prestations
Conformément à la loi du 5 juillet 1996 (article 16), un·e esthéticien·ne est un·e professionnel·le qui propose des soins esthétiques qui ne sont ni médicaux ni paramédicaux.
Avant d’ouvrir votre institut de beauté, vous pouvez commencer par délimiter l’étendue de vos prestations, et ce, en connaissance de cause. Voici quelques exemples de prestations que vous pourrez proposer au sein de votre établissement une fois ouvert.
Maquillage permanent ou semi-permanent
Une telle prestation est encadrée par les activités de tatouage et de perçage. Le suivi d’une formation de 21 heures est obligatoire.
Modelages
Seuls les modelages esthétiques et de confort sont autorisés dans les instituts de beauté.
Épilation
Les esthéticien·ne·s peuvent pratiquer l’épilation à la cire. La jurisprudence française vous permet également de proposer l’épilation à l’aide d’appareils à lumière pulsée. Toutefois, l’épilation laser reste réservée aux médecins !
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Si vous souhaitez proposer un service d'épilation laser au sein de votre institut, vous devrez vous associer avec un médecin.
Amincissement
Les prestations visant à affiner la silhouette de vos client·es doivent se limiter à des actes externes, non invasifs et sans destruction de cellules.
Manucure et pose de vernis à ongles
Un service de pose de prothèse ongulaire ne demande pas de qualification particulière. Seule condition : vous ne pouvez pas proposer de manucure.
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Limage, coupe de cuticules ou soins des mains relèvent de l’esthétique et nécessitent un CAP Esthétique. Beaucoup d’instituts sont sanctionnés pour exercice illégal de l’esthétique sous couvert de « prothésie ongulaire ».
Solution de bronzage
La mise à disposition d’une cabine avec émission d’ultraviolets doit répondre aux conditions du décret du 27 décembre 2013.
Étape n°4 : connaître la réglementation
Avant de lancer votre institut de beauté, vous devez connaître la réglementation de ce secteur sur le bout des doigts.
Conformité des appareils
Depuis le 26 mai 2021, le règlement européen sur les dispositifs médicaux rend obligatoire la certification des appareils utilisés en centres esthétiques. Rendez-vous sur le portail Eudamed pour vérifier les informations communiquées par votre fournisseur.
Communication des prix
Depuis l’extérieur, les tarifs TTC de minimum 10 prestations doivent être affichés et visibles. À l’intérieur, toutes les prestations et leurs prix TTC doivent être communiqués. Pour une prestation supérieure à 25 €, une facture doit être remise aux client·es.
Normes d’hygiène
Pour connaître les mesures d’hygiène spécifiques à votre établissement, rendez-vous sur le site internet de la préfecture de votre département.
Étape n°5 : structurer le projet d’institut
Avant de procéder à la création de votre entreprise, nous vous conseillons de réaliser une étude de marché. Celle-ci est principalement géographique : vous devez vous assurer de vous implanter dans une zone où il n’existe pas de prestations de beauté comme celles que vous voulez proposer. Le lieu d’exercice doit toutefois être aussi attractif que possible !
Dans un second temps, vous pourrez établir un business plan.
Ses objectifs sont multiples :
structurer vos idées et déterminer la pertinence de vos prestations de beauté ;
savoir si vous souhaitez vous associer ;
anticiper votre stratégie de marketing et de communication ;
faire des prévisions financières, notamment pour ce qui concerne le local commercial, le montant des travaux éventuels et les dépenses en équipement ;
réfléchir au statut juridique à adopter.

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Étape n°6 : choisir son statut juridique
En tant qu’esthéticien·e gérant·e, vous serez amené·e à choisir le statut juridique de votre entreprise.
Pour commencer, sachez que vous pouvez bénéficier du régime de la micro-entreprise.
L’inconvénient principal de cette forme juridique est tel que vous ne pourrez pas déduire vos charges professionnelles de votre résultat. Ce statut est, par exemple, idéal si vous souhaitez lancer votre institut de beauté itinérant (sans local physique).
Une autre solution peut consister en la création d’une EURL ou d’une SASU. Un tel régime juridique peut présenter un intérêt si votre chiffre d’affaires est impacté par de lourdes charges.
Vous souhaitez vous associer ? La SARL ou la SAS sont à privilégier !
Étape n°7 : trouver un local commercial attractif
Le choix du local de votre institut de beauté est essentiel.
Vous devez faire l’arbitrage entre plusieurs critères :
un loyer qui correspond à votre budget ;
un commerce agréable que vous pouvez aménager version institut de beauté ;
un local qui répond aux normes de sécurité incendie et d’accessibilité ;
une implantation dans une zone suffisamment attractive.
Étape n°8 : déclarer son institut de beauté
Pour déclarer la création de votre institut de beauté en bonne et due forme, il faut se tourner vers le guichet unique. Depuis la loi Pacte de 2019, les démarches administratives sont simplifiées. Qu'il s'agisse de créer, de modifier ou de cesser une entreprise, tout se passe sur le guichet unique de l'INPI.
Bon à savoir 💡
Le code APE de votre activité (soins de beauté) est le 96.02B.
Ouvrir un institut de beauté : le récap’
Avant d'arriver sur cette page, vous vous demandiez comment ouvrir son propre institut de beauté ? Eh bien maintenant, vous connaissez toutes les étapes pour y parvenir :
répondre aux conditions de formation ;
adopter un concept d’institut de beauté ;
délimiter l’étendue de vos prestations de beauté ;
prendre connaissance de la réglementation ;
structurer votre projet ;
déterminer un statut juridique adapté ;
trouver un local commercial attractif ;
éclarer votre salon de beauté.
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