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Comment diviser par dix l’empreinte carbone de son séminaire ?

Alice Gaulier
par Alice Gaulier Publié le 6 décembre 2023Mis à jour le 11 décembre 20236 min. de lect

Ah, l’annuel séminaire d’entreprise… chez Shine, c’est un moment très attendu. La moitié des effectifs étant en full remote et ne revenant qu’une fois par mois dans nos locaux parisiens, le séminaire offre une belle occasion de se retrouver pour de vrai. Et permet par la même occasion de réaffirmer notre cohésion et nos valeurs.

Sommaire
Pour commencer, quelle a été l’empreinte réelle du séminaire de Shine ?

Ces séminaires annuels ont toutefois un coût écologique. Pour limiter au maximum notre impact, nous avons mis en place deux règles simples : un lieu rapidement accessible en train depuis Paris, et une alimentation entièrement végétarienne.

Dans la lutte contre le réchauffement climatique, un point essentiel est d’avoir en tête les ordres de grandeurs afin de guider notre action, et de nous éviter de passer trop de temps sur des gestes qui révèlent avoir un impact finalement limité.

Nous avons donc souhaité comprendre l’impact sur notre bilan de ces deux règles. À coup de quelques calculs Excel, nous avons fait le bilan carbone du séminaire selon différentes hypothèses.

Pour commencer, quelle a été l’empreinte réelle du séminaire de Shine ?

empreinte-carbon-analyse-bilan

Pour notre séminaire d’octobre dernier, où plus de 200 personnes se sont rassemblées près d’Avignon, l’empreinte carbone totale a été de 5,2 tCO2e. La graphique ci-dessus présente la répartition par poste d’émission : le poste le plus important est celui des nuitées à l’hôtel, suivi du trajet gare - séminaire effectué en bus, et en troisième l’empreinte des quelques personnes qui ont pris l’avion pour venir car n’habitant pas en France métropolitaine et trop loin pour prendre le train.

Le transport, comme souvent, représente le poste d’émission le plus important : en additionnant les différents modes de transport, on constate que le transport représente la moitié de notre impact (48,9 % très précisément). Il est saisissant de constater que sur le nombre de kilomètres parcourus, l’immense majorité l’a été en TGV.

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Très peu de personnes ont pris l’avion (personnes habitant en Europe et trop loin pour venir en train), et seuls les derniers kilomètres ont été faits en bus ou voiture. Et pourtant, le train représente dans le bilan une toute petite partie, 8,7 % ! Et l’avion, malgré son usage plus que limité, arrive en troisième place !

Maintenant que vous savez ce qui a été, laissez-moi vous présenter ce qui aurait pu être si nous n’avions pas les deux règles simples concernant le transport et l’alimentation.

Scénario 1 : Et si… nous avions mangé de la viande à tous les repas ?

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Dans ce premier scénario, nous sommes allés au séminaire en train, mais l’ensemble des repas consommés contenaient de la viande, et plus précisément du bœuf (quitte à manger carné, autant le faire à fond !).

Le facteur d’émission d’un repas passe donc de 0,5 kg de CO2e (1 repas végétarien) à… 7 kg de CO2e (1 repas avec du bœuf, chiffres de l’ADEME). Les repas deviennent ainsi le plus gros poste d’émission de ce séminaire, en représentant à eux seuls près de 2/3 du bilan, pour un total de 12,4 tCO2e.

Entre le cas réel et ce premier scénario, l’empreinte carbone est multipliée par 2,4.

Scénario 2 : Et si… nous nous étions rendus sur place en avion ?

Continuons l’exercice. Imaginons cette fois que nous avons bien mangé végétarien, mais que nous nous sommes rendus sur le lieu du séminaire en avion au lieu du train à grande vitesse. Nous avons gardé la partie bus, qui nous transporterait de l’aéroport le plus proche au lieu du séminaire.

empreinte-carbon-analyse

Cette fois, le rendu de ce scénario est très différent ! Premièrement, le bilan a fortement augmenté : nous sommes désormais à presque 40 tonnes CO2e.

Et surtout, on constate que le poste d’émission “avion” écrase complètement les autres, en totalisant près de 90 % à lui seul ! Le reste des postes d’émission semble anecdotique en comparaison.

Entre le cas réel et ce deuxième scénario, l’empreinte carbone est cette fois multipliée par 7,6 !

Scénario 3 : Et si… nous avions mangé de la viande & pris l’avion ?

Ces deux premiers scénarios nous conduisent de façon assez logique au troisième : à quoi aurait ressemblé notre bilan si nous avions choisi l’avion comme mode de transport ET opté une alimentation très carnée, à base de barbecue et autres grillades ?

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Un tel choix aurait fait grimper notre bilan à 47 tonnes de CO2e, avec l’avion représentant les trois quarts du bilan, les repas 17 % et le reste se répartissant dans les 8 % restant (et encore, l’addition aurait été encore plus salée si nous avions mangé de la viande DANS l’avion… je m’arrête là, c’est trop !).

Entre le cas réel et ce deuxième scénario, c’est désormais par un facteur 9 que l’empreinte carbone aurait été multipliée !

47 tonnes de CO2e, ça ne vous parle peut-être pas (et c’est bien normal). Pour vous donner quelques ordres des grandeurs :

  • le bilan carbone de Shine en 2022 s’élève à 660 tCO2e. Passer d’un séminaire de 5 à 47 tonnes aurait augmenté notre bilan global de près de 6 % !

  • 47 tCO2e correspondent aux émissions globales de 5 Français·e·s pendant un an, à la fabrication de 830 iPhone XS ou encore d’une trentaine d’aller-retour Paris-New York en avion. Autant d’émissions qu’il est préférable d’éviter, si c’est possible !

Et donc, on fait comment pour diviser par 10 l’empreinte de son séminaire ?

Pour passer d’un séminaire de presque 50 tCO2e (scénario 3) à 5 tCO2e (scénario réel), il suffit donc de mettre en place ces quelques règles :

  • transport : choisir une destination à portée de train depuis votre point de départ, et limiter au strict nécessaire les autres modes de transport.

  • alimentation : végétaliser l’ensemble des repas servis. Une bonne occasion de sensibiliser sur le sujet tout en se régalant !

Cela signifie donc que le séminaire au bord d’une plage portugaise ou grecque ne pourra avoir lieu ?? Tout à fait, et c’est très bien : première destination touristique au monde, nous avons en France de magnifiques paysages à admirer et de lieux où se retrouver. Et qu’on se le dise : la beauté des paysages n’est pas forcément ce dont les collaborateurs.rices se souviendront du séminaire, alors avons-nous vraiment besoin d’aller si loin ?

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Comment peut-on faire pour réduire encore cette empreinte ?

Les règles mises en place, comme nous avons pu le constater, ont permis de réduire drastiquement le bilan global. Mais nous pouvons certainement encore mieux faire !

  • Solution 1 : ne pas faire de séminaire annuel. Cette solution radicale, aussi efficace soit-elle, n’est pas en option chez Shine. La moitié des collaborateurs étant en remote, le séminaire est un moment très attendu des équipes pour se retrouver, passer du temps ensemble et renforcer les liens.

  • Solution 2 : agir sur les transports. Limiter encore plus l’usage de l’avion, et trouver des lieux qui sont les plus proches possibles d’une gare pour limiter les kilomètres en bus et en voiture.

Chaque kilogramme de CO2 évité est une bonne chose, il faut donc poursuivre nos efforts !

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